
Mariloud’art – Spectacle terminé
- Marie-Lucienne Marcelin
- publié le 20 mai 2025, par IDC
L’appréciation de l’art au féminin, est-ce dans le cas de cette artiste une finalité, un dada ou la démarche de la composition qui se sert, l’inspiration sous plus d’une forme de l’automatisme, et s’affranchir du mur de l’inconnu, devenir ainsi l’artiste qui crée pour se faire connaître. Est-ce la vedette ‘du film’ qui va se dérouler, car si je me pose la question, c’est que je viens de découvrir sa relativité.
La passion fait partie de ma lecture, par la musicalité de son art. Ce n’est qu’une exposition, s’empressera-t-on de dire. Combien y en a-t-il d’autres, si c’est le cas, je l’ignore. J’aime la musique, les instruments aussi. Elle en offre avec ses couleurs choisies qui plaisent. Si le tracé démarque l’instrument comme le portrait, je vais bon gré vers la forme qui répond au pas du hasard des mélanges. Texture qui révèle par le passage d’instruments, d’outils utilisés dans l’application de la matière. Matière, oui, il y en a, soit par la masse de peinture déposée, soit par l’intensité recherchée dans le mouvement qui à son tour se révèle par le flou, l’indéfini. Je me pose la question alors. Sur l’intention innocente comme sur les découvertes inconscientes brutes qui poussent la main à remplir l’espace pour plaire, et se dire par un titre. Cela se passe dans la faculté des mémoires de l’artiste imprégnée de ses souvenirs, de ses sens, à quel que soit le niveau ou à la priorité accordée. Je me trouve à ce stade dans ce que j’ai découvert lors de ce vernissage.
Marie-Lucienne prépare sa littérature certes puisqu’elle publie, mais de quelle forme d’inspiration? Sa peinture inspire, ou est-elle sous influence de l’auteur. Autrement, est-ce la séparation de personnages l’habitent en même temps? C’est de là où j’irai, si je suis acheteur, tenter ma première critique.
Première notion de connaissance étant la présentation par les salutations, j’ai tenté la démarche pour découvrir l’artiste. Marie-Lucienne ne fait pas dans l’excentricité malgré le fait qu’elle ne soit pas l’introvertie non plus. Proximité familiale élargie, une relation fraternelle m’a mis sans détour sur la voie de la conversation. Un frère, artiste dans son genre, mais plutôt pharmacien naturaliste, J-C n’a pas peur d’oser, ni de s’assumer. D’où le spectre de la peur soulevée ici.
Des peurs, en a-t-elle, et jusqu’à quel point pour les reproduire en sujet d’art par la peinture. De là, comprendra-t-on le chef-d’œuvre comme dans le cas de Van Gogh ? Ce sont des interrogations utiles qui me guideront certainement si je dois poursuivre l’observation en vue d’un constat, pour le marchand de tableaux d’abord, et pour la collection d’amateur, ensuite. En tout haïtien de cette ère, réside encore un anti-duvaliériste, et je n’en vois pas à ce stade lors du vernissage. En outre, d’où lui vient ce besoin d’instrumenter la musique ?
Sa plasticité, est-ce dans le chromatisme, dans la forme interrompue, la ligne brisée, le manque de définition ? Dans l’empressement du rendez-vous ? Cela cache-t-il l’essai, la nouveauté, si j’interprète par la calligraphie. Je suis en observation. Je me pose autant de questions avec le chapeau du marchand de tableaux. C’est ma porte d’entrée !
Si je suis acquéreur, que faire alors avec la peinture de Marie-Lucienne Marcelin : la salle, le couloir, la chambre, le duo, le trio, le bureau, une collection tardive, le mécénat, il y a une histoire en tout. Trouvez-la !